Soneto VII
Quand à chanter ton los(louange) parfois je m´aventure,
Sans oser ton grand nom dans mes vers exprimer,
Sondant le moins profound de cette large mer,
Je tremble de m´y perdre et aux rives m´assure.
Je crains, en louant mal, que je te fasse injure.
Mais le peuple, étonné d´ouir tant t´estimer,
Ardant (brûlant) de te connaitre, essaye à te nommer,
Et cherchant ton saint nom ainsi à l´aventure,
Ébloui n´atteint pas à voir chose si claire;
Et ne te trouve point ce grossier populaire,
Qui, n´ayant qu´un moyen, ne voit pas celui-là:
C´est que, s´il peut trier, la comparaison faite
Des parfaits du monde, une la plus parfaite,
Lors s´il a voix qu´il crie hardiment: “ La voilà ! “.
FAR
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