Era um escritor algo sobrevalorizado, mas escreveu pelo menos dois romances enormes: Levantado do Chão e O Evangelho Segundo Jesus Cristo. E isso não é para qualquer um. Agradava-me também nele que fosse comunista mas heterodoxo (uma espécie rara), que se tivesse pirado para Lanzarote a remoer maledicências sobre o Portugal cavaquista que o quis censurar, e passado desde esse momento a defender uma união com Espanha, e acima de tudo ter sido sempre um homem que pensou com a sua própria cabeça. José Saramago, Nobel da Literatura em 1998, chegou ao fim da sua viagem.
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sexta-feira, 18 de junho de 2010
quarta-feira, 25 de junho de 2008
A morte de François Fejtö
Ocorreu em princípios deste mês de Junho, em Paris, a morte do ensaísta e historiador, François Fejtö, um expert do comunismo soviético com grandes documentos publicados sobre a " História das Democracias Populares ", êxito editorial de fama mundial. Homem de rara cultura e falando os três grandes idiomas da Europa- francês, italiano e o alemão- Fejtö refugiou-se em Paris, em 1938. É na cidade Luz que aperfeiçoa a sua via democrática, em contacto com os exilados eslavos, Sartre, Aron e Mounier. Analisando a vida e obra de Heinrich Heine, o célebre ensaísta alemão que redescobriu Sade, Fejtö ataca de frente com rigor o legado poético de Hölderlin, Goethe e Rilke, trabalhos marcados pelo rigor e entusiasmo.Deixa também uma obra considerável sobre as relações conflituosas entre o cristianismo e o judaísmo, assunto que o apaixonou até morrer com perto de 98 anos.
Grand exilé pour les Hongrois de gauche, grand chroniqueur de son siècle pour les Italiens, quel était le statut de Fejtö en France ? Maintenant qu’il n’est plus, on reconnaît en lui ce Passager du siècle (titre d’un de ses ouvrages) et - surtout - cet observateur infatigable du communisme soviétique et de l’Europe centrale qu’illustrent bien de ses livres ainsi que ses remarquables commentaires aux dépêches de l’Agence France Presse. Mais ni les historiens ni les philosophes ne le considéraient comme étant des leurs et rares étaient ceux qui l’avaient spontanément rangé parmi les grands intellectuels de l’époque. De cette catégorie, si difficile à définir, il faisait pourtant partie.
Après des études littéraires brillantes, commencées en province mais achevées à Budapest, ses convictions socialistes l’on fait adhérer au Parti social-démocrate. Théoricien respecté malgré son jeune âge, Fejtö est devenu bientôt un acteur central de la vie littéraire hongroise des années 30. Ami intime du plus grand poète de l’époque, Attila Jozsef, il a fondé en sa compagnie la revue Szép Szo (arguments), organe politique et littéraire, dont les articles n’ont pas cessé de servir de référence à ce jour pour une gauche démocratique et moderne. Notons que, abondamment traduit en français comme en d’autres langues, Attila Jozsef, mort par suicide en 1938, était l’un des géants de la poésie du XXe siècle.
Mais la Hongrie de l’époque vit sous un régime autoritaire et, pour échapper à une poursuite judiciaire concernant ses activités politiques, Fejtö prend le train pour Paris. Il y arrive en 1938, d’abord pour un séjour temporaire mais que la guerre prolonge et qui ne finira pas avant sa mort. C’est ainsi que plus les deux tiers de sa vie se seront passés ailleurs que dans son pays natal, principalement dans sa deuxième patrie, la France. C’est ici qu’il se convertira en journaliste professionnel et en marge de ce métier - mais non accessoirement ! - en historien du temps présent, expert de l’évolution politique du monde soviéto-communiste, et en essayiste. Il n’abandonnera pas pour autant son premier métier, la littérature, ce dont témoigne sa biographie de Heinrich Heine, et sa curiosité pour deux autres poètes allemands, Hölderlin et Rilke. Qu’il ait été attiré par le premier se passe d’explication : que fut donc Heine sinon le prototype de l’intellectuel moderne et critique, type d’acteur dont Fejtö, jeune, devait se sentir particulièrement proche ? Il est vrai qu’avec l’âge, Fejtö a appris l’art de la distanciation et, que ce soit en chroniqueur ou en historien, il n’a jamais perdu de vue les réalités auxquelles les acteurs qu’il observait et décrivait avaient à se plier. Avec sa curiosité pour tout et sa bonne humeur inébranlable, le Fejtö que j’ai fréquenté pendant plus d’un demi-siècle et qui m’a honoré de son amitié, ce causeur sans pair et ce charmeur m’a fait parfois penser à la personnalité d’un autre Allemand : Goethe. Je sais ce que cette comparaison a d’excessif mais je parle de l’homme, non pas de l’écrivain.
www.liberation.fr/rebonds/334564fr.
FAR
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