O grande economista norte-americano reitera as verdades de base sobre a crise paradoxal da economia USA. " O trabalhador médio ganha menos, por causa da inflação, do que ganhava o seu pai há 30 anos atrás ", aponta. Madrick, que faz parte do conjunto de economistas como Summers, Stiglitz e outros que analisam no Financial Times habitualmente.
Sendo a economia norte-americana mais de procura do que altos salários, o entrevistado do Le Monde assegura também que " é impossível dizer como vai evoluir a economia." A catástrofe não é inexorável ", frisa. Para anunciar: " A recessão técnica talvez seja inevitável no Outono ".
Pourtant, une large majorité d'Américains, bénéficiant de l'expansion, soutenait cette économie…Oui, du moins durant un temps. Mais dès le début du second mandat Bush, on a constaté un début de distanciation. Aujourd'hui, le bilan est simple : le pouvoir d'achat du revenu familial moyen est inférieur à ce qu'il était lorsque George W. Bush a pris ses fonctions. Il faut toujours du temps pour comprendre ce qui arrive. En plus, non seulement les républicains, mais aussi les démocrates disaient que l'économie allait bien, ces derniers attribuant la prospérité à la présidence Clinton.
Ils avaient raison, non ? Les classes moyennes ont beaucoup bénéficie de l'ère Clinton…
Bien sûr! Toutes les catégories de travailleurs ont vu leur situation s'améliorer. Mais la progression des classes moyennes médianes et basses a été insuffisante pour compenser la perte de revenus des années précédentes. Le bilan économique de Bill Clinton est complexe. Effectivement, il a augmenté les impôts et équilibré le budget. En outre, l'économie a pu alors bénéficier des dividendes de la paix, après la fin de la guerre froide, et du boom technologique. Les marchés et l'immobilier ont commencé à beaucoup prospérer.
Mais Clinton a fondamentalement poursuivi la ligne de ses prédécesseurs : c'était une économie d'accès aux biens beaucoup plus que de croissance des revenus. Alan Greenspan [président de la Réserve fédérale] était là pour privilégier la lutte contre l'inflation et protéger des profits financiers. Clinton n'est pas responsable de la crise actuelle, mais sa politique économique y a aussi contribué.
Mais Clinton a fondamentalement poursuivi la ligne de ses prédécesseurs : c'était une économie d'accès aux biens beaucoup plus que de croissance des revenus. Alan Greenspan [président de la Réserve fédérale] était là pour privilégier la lutte contre l'inflation et protéger des profits financiers. Clinton n'est pas responsable de la crise actuelle, mais sa politique économique y a aussi contribué.
Aujourd'hui, qu'en est-il ?Le travailleur moyen gagne moins, compte tenu de l'inflation, que son père il y a trente ans. Et ceux qui n'ont pas fait d'études supérieures, beaucoup moins. Parmi ceux qui sont sortis de l'université, seuls les détenteurs d'un diplôme élevé font beaucoup mieux que les autres. Le college [équivalent de la licence] ne garantit plus une vie décente. En plus, il faut trouver un "bon" college, donc être issu d'une famille en mesure de payer son coût, qui a énormément augmenté. Un président d'université a déclaré : "Dites-moi de quel college vous sortez, je vous donnerai le code postal du lieu où vous avez grandi." La naissance détermine plus que jamais le revenu à venir.
FAR