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terça-feira, 4 de março de 2008

Itália: Ensaio de bipartidarismo pode laminar Berlusconi-III

Este magnífico artigo de Marc Lazar, um exemplar notável da cooperação intelectual franco-italiana, anuncia que o o novel Partido Democrático, de centro-esquerda, dirigido pelo edil de Roma, Walter Veltroni, tem ainda chances de derrotar nas urnas Berlusconi-III, o metamorfoseado reunificador da direita italiana, polarizada de força no recém-criado Partido das Liberdades (PDL). O marasmo estrutural que sacode a vida económica e social italiana pode terminar: os dois líderes fazem questão em subscrever as principais questões do Regime: processo eleitoral, modernização da Justiça e a modernização do assimétrico modelo industrial transalpino.

Se Prodi se deixou minar pela coligação Arco-Íris, do Centro à extrema-esquerda e verdes, Veltroni decidiu, tão-só, coligar-se com o justiceiro procurador António di Pietro, que tanto ajudou na descriminalização do aparelho de Estado tricolor nos anos 90. Berlusconi III só poderá enganar os incautos e os vencidos da modernização, apesar da chuva de promessas mirabolantes que difunde para o pequeno empresário, o profissional liberal desorientado e os comerciantes em perda de lucro por
inépcia em lidar com a mundialização.

"Cela signifie-t-il que le résultat du scrutin est écrit d’avance ? Non, et c’est là la nouveauté. L’Italie amorce peut-être sa normalisation après plus d’une décennie de transition.
Le changement provient de la naissance du Parti démocratique (PD), issu entre autres de la fusion des ex-communistes et de centristes. Le succès des élections primaires du 14 octobre dernier a mis sur orbite le nouveau parti - encore mal défini - et donné une légitimité populaire à son secrétaire, Walter Veltroni. Celui-ci se forge la stature d’un dirigeant responsable et relativement jeune (en dépit de son long passé de militance). Il affiche sa différence avec Prodi, qui a jeté l’éponge, et, habile communicateur, met Berlusconi en difficulté, voire le ringardise. Il a toutefois refusé de fonder l’identité du PD sur l’antiberlusconisme afin de décrisper la vie publique. Il s’est efforcé de rechercher un accord avec Berlusconi sur la loi électorale de type plutôt majoritaire, et, malgré son échec, il a continué de défendre ce principe. Enfin, Veltroni a élaboré une stratégie autonome. Prenant acte du décès du centre gauche, quasi incapable de gouverner, le PD coupe net les ponts avec la gauche radicale et se présente seul aux élections, ne signant qu’un accord d’apparentement avec le parti de l’ex-juge Di Pietro. Le calcul est risqué avec une loi électorale qui donne une prime de sièges au parti ou à la coalition arrivé en tête. Veltroni comblera-t-il son retard sur son rival ? Rien n’est moins sûr. Mais ses initiatives ont bouleversé la donne, et il compte en tirer profit.
Ainsi le Berlusconi III, celui de 2008, n’est sans doute plus exactement le même. A son tour, il présente une liste unique qui pourrait préfigurer un parti unitaire de droite, modère sensiblement ses propos et affirme vouloir dialoguer avec l’opposition après le vote. Honorera-t-il ses déclarations en cas de succès ? Sa conception de la politique, ses expériences passées et son obsession de faire passer ses intérêts privés avant ceux du bien public entravent la réussite de sa métamorphose.
La marche vers le bipolarisme, voire le bipartisme, se heurte aux forces de la gauche radicale, de la droite extrême et du centre, décidées à jouer leur va-tout lors de ce scrutin. Reste aussi et surtout à savoir ce qu’en penseront les électeurs tiraillés entre la lassitude, la révolte et l’aspiration au renouveau.
"
Marc Lazar. Libération


FAR

domingo, 17 de fevereiro de 2008

Robert Maggiori: Berlusconi julga-se imortal…

Maggiori , jornalista e filósofo, habita Paris e tem uma carreira espectacular ao serviço do intercâmbio radical franco-italiano. Este texto prova-o, se o compararmos com os que têm saído no Financial Times e no NY Times. É a vantagem de estar por “dentro” das coisas e vivê-las intensamente, claro. O que nos diz, no essencial, este texto acutilante e magnífico, a vários títulos: que Berlusconi desafia tudo e todos, fintou os seus rivais - Casini e Fini - e prepara-se para governar à sua maneira, isto é, fazendo gato-sapato da legalidade democrática e juridica…

Maggiori diz que ele andou 20 meses a curtir uma de “neurasténico”, vicioso e viciado. “De facto, ficou um pouco deprimido, desde a noite da vitória de ´Pirro`de Romano Prodi”, frisa o articulista, que nos lança este lancinante retrato do futuro PM italiano: “Sou eu o chefe, sou eu o chefe, eu sou o homem mais rico da Itália. Possuo tudo: os jornais, as editoras, as Tv´s, por que me privais do poder? Eu sou o favorito do povo, o povo enganou-se, vamos dar-lhe uma segunda oportunidade. Que volte às urnas e me eleja, caso contrário morro !”.


«(…)Se trouvant un moment au plus bas, critiqué par ses propres alliés, craignant d’être «dépassé» par Pier Ferdinando Casini, leader de l’UDC (Union des démocrates chrétiens et du centre), et l’ex-fasciste Gianfranco Fini, leader de l’AN (Alliance nationale), tous deux las de demeurer les éternels «prétendants», Silvio Berlusconi réalise un coup de génie politique : il invente, hop, le Parti des libertés, censé défaire Forza Italia de l’UDC, d’Alliance nationale, de la Ligue du Nord et des autres groupuscules qui formaient jusqu’alors la «Maison des libertés». Aussitôt, le Cavaliere, ressuscité, redevient l’homme-clé de la vie politique italienne. Il organise des réunions partout, fait des comices juché sur le toit d’une voiture, écharpe au vent, tee-shirt bleu sous veste bleue à double boutonnage, entouré d’une claque qui agite fanions et drapeaux comme pour la prise du Palais d’hiver.
Walter Veltroni, le maire de Rome devenu patron du nouveau PD (Parti démocratique) de gauche, lui propose un «dialogue». L’éventualité qu’un tel dialogue se mue en accord sur une forme de bipolarisme qui verrait s’affronter les deux forces principales de droite et de gauche (Parti des libertés et Parti démocratique), suscite la peur et l’ire dans tous les petits partis à la droite de la droite et à la gauche du centre gauche, qui entrevoient à l’horizon leur propre disparition ou l’affaiblissement de leur «poids» dans la construction-déconstruction des majorités.
Vient alors la «trahison» de Clemente Mastella, garde des Sceaux du gouvernement de Romano Prodi. Président de la petite et très chrétienne Udeur (Union des démocrates pour l’Europe), roi du transformisme, emblème d’une classe politique vue comme caste, homme des réseaux de pouvoir clientélistes et népotistes, impliqué en même temps que sa femme et certains membres de son parti dans diverses affaires sur lesquelles enquête la magistrature, Clemente Mastella démissionne et retire le soutien de l’Udeur au gouvernement Prodi, qui dès lors «tombe» pour cinq ou six voix lors d’un vote du Sénat.
Le PD de Walter Veltroni ira seul aux élections du mois d’avril (au grand dam de l’extrême gauche). Silvio Berlusconi, lui, propose à l’ensemble de droite («personne ne se verra opposer un veto», a déclaré Sandro Bondi, le porte-parole de Forza Italia) une «liste unique» qui aura comme symbole celui du Peuple de la liberté. Gianfranco Fini, qui, il y a quelques semaines, avait durement critiqué la «création» de ce parti, oublie tout et signe aussitôt.
Les autres alliés reviennent aussi en courant, et devant la perspective d’une victoire (presque) assurée, reprennent contrits leurs exercices de génuflexion devant l’«oint du Seigneur». Seule l’UDC de Casini rechigne et dit, pour l’instant, marcher seule. Mais d’ici le mois d’avril, la droite sera unie derrière Berlusconi. Elle se présentera en une coalition d’une douzaine de formations, allant de l’Udeur de Clemente Mastella (le changement de veste a été rapide) aux petits partis d’extrême droite, et, bien sûr, à la Ligue du nord d’Umberto Bossi (dont, par chance, les militants et les représentants effrayants, hallucinés, imprésentables, ne sortent quasiment jamais du pays de Tintin qu’ils appellent la Padanie : dans n’importe quel autre pays européen, ils seraient probablement en prison pour leurs actes et leurs propos discriminatoires, xénophobes ou racistes)(...).»

Robert Maggiori. Libération


FAR