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quinta-feira, 29 de maio de 2008

Bernard Sichère: Não à política policial insuportável de Sarkozy!


O controlo permanente de identidade e a retenção dos indocumentados em centros especiais, zonas de sem direito onde o emigrante acaba por ser julgado expeditivamente sem recurso e expulso para o país de origem, onde muitas vezes podem correr riscos de morte , incendeiam a repulsa dos grandes intelectuais da França de hoje.
Depois da denúncia reiterada por Alain Badiou nos média, por causa da repressão quotidiana que sofre um seu filho adoptivo de ascendência africana, Bernard Sichére, um dos mais radicais e iconoclastas dos filósofos franceses da actualidade, com livros tão importantes sobre Bataille e Lacan, por exemplo, toma partido e ataca a política policial insuportável do PR francês, Nicolas Sarkozy.

Os centros de retenção dos emigrantes , a maioria das vezes situados à ilharga dos aeroportos são " zonas sem direito, nas quais um poder discricionário se exerce contra os emigrantes ", alerta Sichère. Tendo sido criados pela direita giscardiana nos anos 70, foram confirmados pela esquerda socialista de Jospin no poder no final dos anos 90. O que revela, acrescenta o filósofo, a " interminável agonia da esquerda socialista ". " Não à repressão anti-emigrantes e às expulsões selvagens! ", grita Sichère, apelando para uma nova Esquerda, que longe dos médias perpetue o sentido exaltante mais precioso de Maio 68.
Ce qu’il reste, c’est une politique policière insupportable, dont la part la plus scandaleuse est incarnée par ces centres que nous devons à la droite giscardienne, avant que ne les entérine sans complexes la gauche socialiste de Lionel Jospin. Il s’agit de toute évidence de zones de non-droit, dans lesquelles un pouvoir discrétionnaire s’exerce à l’encontre d’immigrés qui se retrouvent du jour au lendemain parqués là sans possibilité de recours, coupés de leur famille, de leurs enfants, et sous la menace d’une réexpédition forcée dans un pays dit d’origine où souvent le pire les attend. Que la gauche socialiste soit à ce point absente, préoccupée de sa seule survie médiatique, n’est malheureusement pas quelque chose qui doive nous surprendre : nous sommes depuis 2002 les témoins accablés de cette interminable agonie, face à une droite décomplexée, secrètement fragile toutefois, qui imagine avoir fait une brillante opération en mettant dans son escarcelle quelques vieux clowns «de gauche».

Mais il existe une gauche tout autre, qui n’a pas de présence médiatique, qui n’est pas représentée par les groupes parlementaires, qui demeure obstinément fidèle à quelques principes simples, qui ne se fait ni à la répression anti-étrangers, ni aux expulsions sauvages, qui n’a pas oublié que l’actuel Président fut le ministre de l’Intérieur-parjure qui n’hésita pas une seconde à livrer à la justice italienne un ancien militant réfugié en France avec l’accord de l’Etat français et qui n’aura jamais droit dans son pays à un procès équitable. Cette gauche-là, virtuelle, peut au moins se retrouver sur un mot d’ordre simple et évident : «Il faut fermer les centres de rétention». En 68, nous aurions dit quelque chose comme : «Nous sommes tous des sans-papiers.» Mais nous étions de jeunes crétins gauchistes, n’est-ce pas ?

FAR