quarta-feira, 2 de julho de 2008

L'attente (je viens de passer en une seconde de l'absence à la mort)

Il y a une scénographie de l'attente: je l'organize, je la manipule, je découpe um morceau de temps où je vais mimer la perte de l'objet aimé et provoquer tous les effets d'un petit deuil. Cela se joue comme une pièce de théatre.
Le décor représente l'intérieur d'un café; nous avons rendez-vous, j'attends. Dans le Prologue, seul acteur de la pièce (et pour cause), je constate, j'enregistre le retard de l'autre; ce retard n'est encore qu'une entité mathématique, computable (je regard mon montre plusiers fois); le Prologue finit sur un coup de tête: je décide de "me faire la de la bille", je déclanche l'angoisse d'ateente. Lacte I commence allors; il est occupé par des supputations: s'il y avait un malentendu sur l'heure, sur le lieu? J'essaye de me remémorer le moment oú le rendez-vous a été pris, les précisions qui ont été données. Que faire (angoisse de conduite)? Changer de café? Téléphoner? Mais si l'autre arrive pendant ces absences? Ne me voyant pas, il risque de repartir,etc. L'acte II est celui de la colère; j'adresse des reproches violents à l'absent: "Tou de même, il (elle) aurait bien pu...". "Il (elle) sait bient..." Ah! si elle (il) pouvait être lá, pour que je puisse lui reprocher de n'être lá, pour que je puisse lui reprocher de n'être pas lá! Dans l'acte III, j'atteins (j'obtiens?) l'angoisse toute pure: celle de l'abandon; je viens de passer en une seconde de l'absence à la mort; l'autre est comme mort:explosion de deuil: je suis intérieurment livide. Telle est la pièce; elle peut être écourtée par l'arrivé de l'autre; s'il arrive en I, l'accueil est calme; s'il arrive en II, il y a "scène"; s'il arrive en III, c'est la reconnnaissance, l'action de grâce: je respire largement, tell Pelléas sortant du souterrain et retrouvant la vie, l'odeur des roses
Barthes, Fragments d'un discours amoureux

3 comentários:

Anónimo disse...

enquanto esperava detectei algumas gralhas...

Táxi Pluvioso disse...

Por falta de tempo há vários dias que não comento por cá. Mas não posso deixar em claro a saída do administrador. Saída do administrador? Isso existe? O administrador está na posse dos segredos do blog. A palavra-chave, quem é quem, os IPs, quem dorme com quem etc. etc. etc.

Ao administrador só é permitida uma saída à máfia. Com uns sapatos de cimento e pacífico repouso no fundo do Tejo. Ainda por cima, o André, que gostava de falar nos liberais, tem matéria-prima para escrever. A subida do petróleo tem provocado, um pouco por todo o mundo, vacilações na fé liberal. Quando vão meter gasolina deixam de ser liberais. Pararam com a conversa do “menos Estado” e falam em especulação e outros misteriosos fenómenos. E até esperam que a eleição do presidente americano faça milagres. Um autêntico regabofe.

Estou a pensar lançar um sistema de apostas. Eu aposto que, quando o barril de petróleo estiver nos 500 dólares, não existirá um único liberal.

Gralhas são o grau zero da escrita. Que tal vai o eixo Bakunin-Sade-Sarkozy?

Anónimo disse...

Que tal vai o eixo Bakunin-Sade-Sarkozy?
Parece que continua à espera...